Le pad thaï est mon plus beau souvenir gourmand en Thaïlande. Et, je ne peux m’empêcher d’imaginer pouvoir, un jour, égaler, cette magie culinaire, qui s’obtient après mélange de nombreux ingrédients. Alors, je m’entraîne, souvent.
Pour ce qui est de l’accord, l’exercice me paraît plus facile. Car, comme pour bon nombre de recettes thaïlandaises, les nectars à la trame fruitée seront les mieux prescrites. Trop de tannins, et la bouche est trop épicée. Pour garantir ce fruit en bouche, je préfère me tourner vers la production du Beaujolais où le Gamay est roi. Mais, cela ne m’empêche pas de choisir un vin légèrement évolué. La maison Cocquard, Fleurie 2012.
La jolie robe cerise/grenat cache un nez de fruits rouges, un bouquet de framboises, de cerises et de fraises qui explose à l’aération du vin. La bouche est légère en alcool, souple, équilibrée sur une note finale au léger ton poivré. Belle persistance aromatique. La bouche fruitée enveloppe la saveur acide du citron vert, très présent dans le pad thaï. Et la présence des crevettes, produits de la mer qu’on a coutume d’associer à des nectars blancs secs du type Chablis, n’est selon moi pas un obstacle. Car la petite bêbête est fondante dans cette sauce sucré/salé. Mais, oui; vous pourriez aussi choisi un vin blanc sec de la Loire.